Voir le monde sous un tout autre spectre
Pour avoir une nouvelle vision de la beauté de la nature à une époque où n’importe quel Instagrammer équipé d’un iPhone peut publier un flux de jolis paysages, Zak van Biljon est allé au-delà du spectre visible. Le photographe zurichois a photographié cette vue du lac Kennedy en Colombie-Britannique à l’aide d’un film infrarouge. La technique, développée pour la surveillance militaire et l’étude des cultures, capture la lumière proche infrarouge : des longueurs d’onde de rayonnement électromagnétique qui se situent entre ce que nous considérons comme rouge et les longueurs d’onde plus longues utilisées pour l’imagerie thermique. Les plantes vertes les plus saines, contenant plus de chlorophylle, réfléchissent le plus d’énergie infrarouge, qui réagit avec un film sensible aux infrarouges pour créer des roses électriques et des rouges vibrants. Le travail de Van Biljon se situe à la frontière entre avant-gardiste et rétro, évoquant une époque où la photographie récompensait la patience par la révélation. « Il y a une petite surprise à la fin », dit van Biljon, « une fois que vous l’avez compris et que vous voyez les couleurs saisissantes. »