Sous une pluie de critiques positives et une ribambelle de nominations pour les futurs Emmy Awards, la série mettant en scène le charmant Jeremy Allen White dans un univers culinaire est déjà de retour avec sa nouvelle saison. Ces dix épisodes inédits confirment une fois de plus que « The Bear : sur place ou à emporter » vaut bien ses cinq étoiles.
L’odyssée d’une transformation culinaire
Nous avions quitté les protagonistes du restaurant The Beef dans une euphorie certaine à l’automne dernier. Le dernier épisode de la saison – qui pourrait oublier ce long monologue de 7 minutes ? – se terminait sur une note émouvante avec Carmy retrouvant le sourire grâce à une brève lettre écrite par Mikey avant son suicide.
Dans cette lettre, l’ancien propriétaire du restaurant révélait à son frère la précieuse recette de ses spaghettis, ce qui indiquait de manière détournée que d’énormes montants d’argent étaient cachés dans des boîtes de tomates en conserve. Tout s’achevait positivement : Richie échappait à la prison après le combat lors de l’enterrement de vie de garçon, et après les excuses de Carmy, Marcus et Syd acceptèrent de revenir travailler dans le restaurant.
Toutefois, le moment décisif se produit lors des dernières minutes de l’épisode. Carmy et Syd décidaient finalement d’ouvrir le restaurant haut de gamme de leurs rêves avec l’argent obtenu, sur les notes émouvantes du « Let Down » de Radiohead. Ainsi, en disant adieu à The Beef, on préparait l’avènement de… The Bear, cette transformation significative étant le point central du scénario de la deuxième saison de la série.
Une saison de nouveaux commencements
Après le tourbillon de la cuisine dans la première saison, place cette fois-ci à la frénésie de la rénovation totale du restaurant. Malgré de nombreux obstacles liés aux travaux et aux autorisations municipales de Chicago, l’équipe cherchera à ouvrir le restaurant le plus rapidement possible. Tout comme dans la première saison, on retrouvera une passion émanant de cette équipe perturbée qui semble incapable de gérer un tel projet, mais qui fait toujours preuve d’une énergie et d’une créativité contagieuses.
Ce changement de restaurant sert également de moyen de donner un nouveau départ à tous les personnages, qui, enfin réconciliés, sont tout de même épuisés par les défis de la première saison. Le nouvel idole du web, Carmy (Jeremy Allen White), risque de briser des cœurs lorsqu’il flirte avec Claire (Molly Gordon), une infirmière qui est aussi son ancien amour de jeunesse…
Un dîner de Noël mémorable avec des invités exceptionnels
Comme de nombreux acteurs, le Britannique a réussi à rejoindre le casting de The Bear, et le prestige du show se mesure aux éléments notables qui font des apparitions cette saison.
Bob Odenkirk (« Better Call Saul »), Sarah Paulson (« American Horror Story »), John Mulaney (« Saturday Night Live ») et Jamie Lee Curtis (récemment oscarisée) se rassemblent autour de la table italienne des Berzatto pour un repas de Noël épique qui occupe tout le sixième épisode, et qui constitue un flashback à l’époque où Mikey était encore en vie. Avec sa durée exceptionnelle (une heure) et son ambiance familiale électrisante, cet épisode est le point culminant de cette saison, et il se situe sans faillir à la table du stupéfiant épisode 7 de la première saison et de son fameux plan-séquence.
La popularité de The Bear n’était donc pas un feu de paille : toujours aussi bien écrite et mise en scène, la série de Christopher Storer a confirmé avec cette deuxième saison – et ses derniers épisodes fous – qu’elle est bel et bien en capacité de revendiquer le trône laissé vacant par Succession. Espérons qu’elle sera récompensée à la hauteur de ce nouveau statut aux prochains Emmy Awards, et surtout qu’elle sera renouvelée pour une troisième saison, car il est encore bien trop tôt pour dire adieu aux personnages de The Bear.
The Bear : sur place ou à emporter saison 1 et 2, est disponible dès maintenant sur Disney+, avec CANAL+.