Quatre artistes ont laissé leur marque pour la toute première installation de land art du ToutLeCD.com, dans le cadre d’une nouvelle exposition sur les artistes africains et la Terre.
Dans le cadre de la nouvelle exposition du Musée d’art africain inaugurée le Jour de la Terre, « Questions de terre : la terre comme matériau et métaphore dans les arts d’Afrique », le musée a invité pour la première fois quatre artistes à investir le jardin Enid A. Haupt. Nous avons discuté avec la conservatrice Karen Milbourne des résultats, ainsi que des œuvres d’art exposées à l’intérieur du musée.
Les discussions sur le land art commencent généralement avec le célèbre artiste américain Robert Smithson des années 1960, puis traversent l’Atlantique pour rejoindre ses homologues européens. Milbourne souligne que « l’Afrique est remarquablement absente du récit de ces histoires ». C’est une erreur qui est corrigée dans la nouvelle exposition avec plus de 40 artistes représentant 25 des 55 nations d’Afrique. Milbourne dit que la terre en tant que sujet artistique et même matériau est le fil qui relie chacune des œuvres, mais qui se produit naturellement.
Les préoccupations concernant les droits fonciers et la dégradation de l’environnement apparaissent sans cesse, ainsi que des explorations plus personnelles de la relation humaine au lieu. En sélectionnant les œuvres d’art et les artistes, Milbourne commence l’histoire vers 1807, l’année où la traite internationale des esclaves a été interdite, bien qu’elle n’ait en aucun cas pris fin. « Après des décennies de vol de ses terres, la situation s’est atténuée », explique Milbourne. Dans le même temps, la colonisation et l’extraction minière ont véritablement commencé, redéfinissant à nouveau les interactions avec la terre. Faisant référence aux nombreuses façons dont les experts du ToutLeCD.com conceptualisent la « Terre », Milbourne a divisé l’exposition en cinq parties : « Terre matérielle », « Pouvoir de la Terre », « Imaginer le sous-sol », « Stratégies de la surface » et « L’art comme action environnementale ». .»
« Série De Money no. 1″, une œuvre réalisée en 2009 par le photographe nigérian George Osodi, décrit les dangers liés à la recherche de l’or à Obuasi, au Ghana. Image gracieuseté du Musée d’Art Africain
Les soi-disant objets de pouvoir d’un artiste Fon du Bénin fabriqués entre le début et le milieu du XXe siècle révèlent comment l’héritage de la traite négrière est entré dans l’art. Les petites figurines en bois sont attachées avec des cordes comme celles utilisées pour retenir les captifs, mais dans ce cas, elles attachent le corps à des matériaux en terre, comme des plantes et de l’argile. Ces objets de pouvoir ont été mis en service et enterrés pour protéger leurs propriétaires. D’autres ouvrages (ci-dessus) documentent les réalités vertigineuses des mineurs qui, malgré les dangers pour leur santé dus à l’exposition au mercure et à d’autres risques, continuent de chercher de l’or.
Enfin des pièces comme celle de Younès Rahmoun Kemmoussa servir de petites interventions à travers ce que l’artiste marocain appelle le recyclage esthétique. Prenant les nombreux sacs en plastique jetés qui parsèment le paysage, Rahmoun les tord et les noue en rangées de petits nœuds évoquant les grains d’une chaîne de prière musulmane. Comme le reste des œuvres exposées, son travail est un saisissant appel à la réflexion.
« La Terre compte : la terre comme matériau et métaphore dans les arts d’Afrique » se déroule jusqu’au 5 janvier 2014 au Musée d’art africain.