C’est un séisme dans le monde de la presse musicale. Pitchfork, site de référence sur la musique indépendante, vient d’être racheté par Condé Nast, éditeur du magazine GQ. La fusion des deux entités a été annoncée par Anna Wintour, célèbre patronne de Vogue et directrice artistique du groupe Condé Nast.

Pitchfork x GQ : une fusion synonyme de licenciements

La fusion n’a pas été indolore pour Pitchfork. Si le nombre exact de licenciements n’a pas été communiqué, des têtes bien connues sont tombées. Outre Puja Patel, la rédactrice en chef, Amy Phillips, Evan Minsker et Matthew Ismael Ruiz, piliers du site, ont été remerciés.

Ces coupes claires dans les effectifs semblent motivées par le souci d’optimiser les coûts. Les revenus publicitaires de GQ sont bien plus conséquents que ceux de Pitchfork. Le rachat ressemble fort à une OPA visant à renforcer le mastodonte GQ.

L’avenir incertain de Pitchfork

Le mail interne annonçant la fusion reste vague sur le devenir éditorial de Pitchfork. Le site musical va-t-il purement et simplement être absorbé par GQ ? Ou conserver une identité propre sous la houlette de Condé Nast ?

Cette incertitude est source d’inquiétude pour de nombreux fans. Depuis 1996, Pitchfork s’est imposé comme LA référence de la critique musicale indépendante. Sa fusion avec un mastodonte de la presse masculine interroge sur la direction qui sera prise.

Une décision portant la marque de Wintour

Si Anna Wintour a signé le mail entérinant la fusion, ce n’est pas un hasard. Propulsée directrice artistique de Condé Nast en 2021, elle a déjà supervisé d’autres coupes sombres dans les effectifs du groupe.

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Cette nouvelle restructuration reflète son influence grandissante sur les choix stratégiques de Condé Nast, et son pragmatisme économique. Quitte à sacrifier un journalisme musical indépendant qui faisait la singularité de Pitchfork.

 

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